26 novembre 2009
Les traites négrières d'Olivier Pétré-Grenouilleau : une analyse de Raphaël ADJOBI
Les traites négrières
d'Olivier Pétré-Grenouilleau
Une analyse de Raphaël ADJOBI
Voici un livre qui a fait fureur en son temps. Disons plutôt que son auteur a eu l’heure de sa gloire. Porté avec les honneurs sur les ondes françaises, l’homme et ses pensées ont fini par asseoir dans la conscience collective des doutes et affermi les convictions de ceux qui en avaient déjà sur l’esclavage des Noirs. J’ai voulu aller à la rencontre de ses pensées et m’en faire une idée exacte en me fiant à ses écrits plutôt qu’à ses brefs propos entendus et aux commentaires de ses contradicteurs. C’est à la fois déçu et écoeuré que je ressors de cette lecture.
Ce qui domine avant tout dès les premières pages de ce livre, c’est le ton présomptueux de l’auteur. Il nous annonce qu’il va faire œuvre originale en rompant avec les « on dit », les « je crois », « les rancoeurs et les tabous idéologiques accumulés, sans cesse reproduits par une sous-littérature n’ayant d’historique que les apparences » qui ont dépouillé l’histoire de la traite des Noirs de sa substance et « permis l’enracinement de mémoires souvent antagonistes ». Une œuvre de titan en perspective, pour asseoir une vérité définitive destinée à constituer une mémoire unique!
Parce que pour Olivier Pétré-Grenouilleau « toute bonne histoire (…) est forcément comparative », il se donne pour visée l’écriture d’une histoire globale des traites négrières, à travers le temps et l’espace, en cernant « les logiques à partir des pratiques » qui ont constitué leurs phases successives. En d’autres termes, il propose de faire connaître la logique qui a commandé toutes les traites négrières ayant marqué l’histoire de l’humanité.
Malgré le ton présomptueux, l’idée paraît séduisante. Malheureusement, très vite, on se rend compte que l’auteur a une idée fixe dans sa recherche sur les différentes traites. Ce qui lui importe, c’est de savoir « pourquoi (l’Afrique) répondit-elle si favorablement aux demandes extérieures » en esclaves. Chercher à nous faire « comprendre (…) comment certaines logiques africaines ont pu s’accommoder de logiques extérieures (…), comment l’Afrique noire est concrètement et volontairement entrée dans l’engrenage négrier » est le but qu’il s’est donc fixé. Mais, avant même d’aller plus loin, le lecteur remarque que les adverbes « favorablement » et « volontairement » trahissent un jugement personnel qui est posé comme le préalable et le moteur de ses recherches. Le but de son travail n’est donc pas innocent.
A ce moment de la lecture du livre, celui qui a quelques connaissances des traites négrières ou qui a lu La traite des Noirs et ses acteurs africains de Tidiane Diakité, L’Esclavage en Terre d’islam de Malek Chebel, ou Le génocide voilé de Tidiane N’diaye, se dit qu’il y a quelque chose qui a échappé à ces derniers auteurs. Mais voilà que Pétré-Grenouilleau déçoit en avançant sous la marque du « magister dixit » et non point avec les archives des différentes époques pour interpréter les événements.
Malgré tout, on attend avec impatience les éléments témoignant d’une logique sociale ou naturelle propre aux africains et qui les a rendus « favorables » à la traite des leurs pour les y lancer « volontairement ». On découvre que c’est en usant du conditionnel (p.102) qu’il avance les « deux éléments (qui) auraient donc été finalement à l’origine de la naissance plus ou moins simultanée de la traite négrière et du mode d’organisation des sociétés d’Afrique noire ». Pétré-Grenouilleau émet clairement donc l’hypothèse selon laquelle la traite négrière serait née en même temps (« simultanée ») que l’organisation en sociétés des africains. Il veut nous faire croire que dans la formation de toute forme de sociabilité, l’Africain a introduit l’esclavage dans ses relations avec ses voisins immédiats. La traite est donc innée chez les Noirs puisque l’esclavage est inhérent à leurs sociétés. Dès lors, l’auteur des Traites négrières peut se permettre d’émettre cette autre hypothèse selon laquelle la traite arabo-musulmane ne serait qu’une suite logique de l’esclavage traditionnel africain. Enfin, il conclut, satisfait, que l’« On comprend alors la rapidité de la réponse africaine au renforcement de la demande européenne en captifs, à partir de la seconde moitié du XVII è siècle. La matière première – le captif – était là, abondante, et parfois encombrante » ! Oui, vous avez bien lu. L’Afrique était encombrée d’esclaves ; et l’Europe s’est contenté de la débarrasser du trop plein.
A partir de ce moment de son livre, Pétré-Grenouilleau a le sentiment de détenir une vérité absolue. En théorisant sur les traites négrières en marge des archives, en situant sa thèse à l’origine de la formation des sociétés africaines que personne n’a connue, l’auteur emprunte une démarche pseudo scientifique pour aboutir à une affirmation qu’il voudrait une vérité générale et absolue. On peut dire qu’avec ce livre d’Olivier Pétré-Grenouilleau, on quitte la démarche de la recherche pour entrer dans le roman de la traite négrière. L’objet du livre apparaît alors clairement être la déculpabilisation de la conscience européenne vis à vis de la traite atlantique.
Nous savons que la preuve de la contribution active des Noirs eux-mêmes à la traite négrière arabo-musulmane et atlantique a été établie avec certitude par différents auteurs dont ceux cités plus haut. Nous savons comment, progressivement les Noirs sont devenus des ardents défenseurs de l’esclavage au point d’avoir été, avec les négriers du XIX è siècle, les derniers adversaires du mouvement abolitionniste européen. Mais ce qui est inadmissible dans la démarche d’Olivier Pétré-Grenouilleau, c’est non seulement l’affirmation du caractère inné de l’esclavage chez le Noir, mais également le mélange des époques qu’il fait dans son livre. Quand il parle de cette inclination des Noirs à la traite, on ne sait pas toujours s’il parle d’une inclination qui date de la traite atlantique, de la traite arabo-musulmane ou d’une pratique antérieure à ces deux époques. Vu que personne ne peut soutenir que la traite négrière pratiquée en Nubie aux temps des pharaons était un phénomène général en Afrique, il convient de qualifier ses affirmations de hasardeuses et gratuites.
En fait, aux yeux d’Olivier Pétré-Grenouilleau, toutes les archives d’Europe qui ont constitué la source des différentes publications sur la traite atlantique et qui relatent les manœuvres européennes pour contraindre les Africains à leur fournir des esclaves ne sont que mensonges. Toutes les oppositions locales à la traite atlantique que mentionnent les textes de l’époque ne sont pas, selon lui, dignes de foi. Ainsi, il s’arroge le droit, comme tout bon dictateur – mais dictateur d’idées – de décréter qu’il est le maître incontestable de l’histoire des traites négrières et par voie de conséquence de l’esclavage. Malheureusement, l’affirmation sur laquelle est bâti tout son travail n’a rien à voir avec une réalité historique ; et le fait qu’il n’a nullement cherché ailleurs d’autres logiques qui auraient pu servir de moteurs à l’adhésion des Africains à la traite des leurs trahit son souci de justifier le rôle des Européens dans la traite atlantique.
La violence et l’asservissement de l’autre sont certainement à l’origine de toutes les sociétés humaines, sans distinction de couleurs. C’est ce qui faisait dire au philosophe anglais Thomas Hobbes (17 è S.) que « l’homme est un loup pour l’homme » ; idée reprise à Plaute (255-184 av. J.C.) qui fut le premier à l’affirmer. Appliquer cette vérité communément admise à la seule Afrique pour justifier son attitude « favorable » et « sa volonté » d’implication dans la traite atlantique me semble indigne d’un universitaire. D’autre part, n’est-il pas admis aujourd’hui – à la suite de Jean-Jacques Rousseau – que le développement des sciences et des arts ont largement contribué à l’asservissement de l’autre pour en tirer le plus de profit possible ? Si l’esclavage que connaissaient toutes les sociétés humaines a atteint son point culminant avec la traite atlantique, c’est grâce au développement de la navigation, de l’architecture et le goût du luxe. L’auteur des Traites négrières semble reconnaître lui-même ce facteur quand il parle de « la révolutionnaire expansion mondiale de l’Europe » grâce d’une part aux banquiers qui fournissaient le capital et la technologie, et grâce d’autre part aux marins qui permirent l’établissement d’empires commerciaux en Afrique et en Asie et la colonisation de terres américaines. La traite négrière pratiquée en Nubie aux temps des pharaons et l’esclavage pratiqué en Europe - dans l’antiquité et à une époque plus moderne avec le servage - n’ont donc aucune commune mesure avec la traite Atlantique.
A vrai dire, la renommée soudaine et éclaire de Pétré-Grenouilleau tient moins à l’affirmation de l’implication des Noirs dans la traite négrière atlantique (d’autres l’ont également prouvé) qu’à la circonstance favorable qui s’était offerte à lui avec le débat suscité par la guyanaise Christiane Taubira à travers sa proposition de loi qui a abouti en 2001 à la reconnaissance de ce commerce et de l’esclavage qui en a résulté comme crimes contre l’humanité. On comprend pourquoi le succès médiatique qu’a connu alors l’auteur des Traites négrières n’a nullement entraîné le succès du livre en librairie.
Demain, un autre Olivier Pétré-Grenouilleau s’élèvera pour asseoir comme une vérité absolue que les africains ont « favorablement » accepté la colonisation de leurs terres et contribué « volontairement » à son pillage par les sociétés européennes sans nullement tenir compte des luttes d’influences qui se déroulent aujourd’hui en Afrique. Mais ne pourrait-on pas se demander si la France n’a pas une inclination naturelle à l’asservissement. Les serfs (forme élégante pour désigner les esclaves européens au Moyen Âge) dont le travail permettait à quelques individus de vivre dans l’oisiveté et passer le plus clair de leur temps à l’entretien de la blancheur de leur peau - quand ils ne chassaient pas ou ne guerroyaient pas pour agrandir leurs domaines – avaient-ils l’état de servitude inné ? Les Chinois et les Indiens avaient-ils l’esclavage inhérent à leur culture pour avoir été transportés dans les Caraïbes ? Il faudra sans doute un jour envisager un traité pour comprendre le moteur de cette inclination des Européens blancs des siècles passés à mettre tous ceux qu’ils rencontraient en esclavage.
Raphaël ADJOBI
Titre : Les traites négrières (558 pages)
Auteur : Olivier Pétré-Grenouilleau
Editeur : Gallimard (collection : Folio histoire), 2004
Commentaires
Cher St-Ralph,
Je vois que tu as été piqué au vif par cet essai. Je tiens d'abord à saluer le magnifique commentaire de lecture que tu nous offres. Ta vision globale sur le sujet, nous gratifie d'un point de vue original et d'un désir de creuser la question. La recherche ne se batit pas avec des présupposés, mais uniquement par des faits avérés.
Le défi qu'impose Pétré-Grenouilleau pour l'élite africaine est celui de creuser l'histoire, les traditions orales pour en cerner les contours, et en extraire des vérités.
Ce qui me gêne dans cette histoire, c'est l'idée, la vision d'une Afrique homogène dans ses attitudes, ses orientations sociales, politiques. Hors, il existe des Afriques. Il a existé des complicités, mais il a également existé des résistances locales parfois originales. En Afrique centrale, on en trouve encore les traces physiques chez certaines ethnies (au travers des scarifications par exemple chez les batékés) de cette résistance. Parler de manière globale de l'Afrique, c'est consacré l'amalgame, et surtout nié la spécificité des nations précoloniales...
La prédisposition de l'"Afrique" à l'esclavage affirmée comme tu le soulignes chez cet intellectuel relève de la superchérie. Notre recherche marchera un jour sur ses pieds, et des nouveaux Diop démonteront aisément cette farce.
Bien à toi,Offrir à l'Homme la dignité qui l'élève
Merci Raphaël de ta réplique lumineuse qui fait de l'ouvrage de Pétré-Grenouilleau un navet, une falsification du fait historique...
L'urgent pour nous tous, comme tu l'as fait si brillamment, est d'être dans cette école du savoir et de l'intelligence, pour que de telles sottises ne vivent pas.
De plus, nous devrions nous battre (toujours avec les seules armes de la raison et de la réflexion) contre certaines formes d'esclavage qui continuent à frapper de plein fouet l'Afrique contemporaine. Le faire, c'est d'offrir à l'Homme la dignité qui l'élève.
Guillaume CamaraQuel plaisir !
Cher Gangoueus,
Merci de tout coeur pour ton commentaire qui me comble de bonheur. Des mots qui sortent du coeur procurent toujours un immenense plaisir.
Je me doutais bien que tu serais curieux de savoir ce que je pense de ce livre. comme tu l'as si bien vu (ton premier commentaire), je n'ai pas osé lire ce livre sans avoir pris le temps de faire un tour du sujet de l'esclavage. L'homme a été si haut porté dans les nues qu'il me fallait l'aboder avec beaucoup de sérieux. Mais très vite je me suis rendu compte que ce grand détour n'était pas absolument nécessaire. cependant, je ne le regrette pas puisqu'il m'a permis d'aborder avec sérénité le livre de Pétré-Grenouilleau.
outre le caractère inné de l'esclavage qu'il reconnaît à l'Afrique, il est en effet inadmissible de voir que ce monsieur manque totalement de discernement. Assimiler la contribution à la traite négrière de quelques rois et groupuscules affairistes comme il peut en exister en pareille occasion à un phénomène social propre à l'Afrique est tout à fait indigne d'un universitaire. A moins qu'il ait le sentiment d'avoir à accomplir une oeuvre de salut public. Il y a bien des Français qui ont sans cesse le sentiment que la France est menacée et qu'il faut la défendre. Dans ce cas, bien sûr, on fait l'économie de la réflexion.Se battre, oui ! ...
Bonjour Guillaume,
Oui, devant de telles sottises, il faut éviter les injures et les réactions épidermiques. Ou plutôt, après les réactions épidermiques, souvent inévitables, passer à la réflexion et au travail de recherche.
Tu dis qu'il faut se battre. Tu as bien raison. et c'est sur ton blog - je crois- que j'ai lu les propos d'un de tes interlocuteurs qui proposait de passer par l'enseignement pour rétablir la vérité. C'est exactement ce que je pense. Il appartient aux Africains de s'approprier leur histoire en l'enseignant avec leur vision des choses. Toute histoire est en effet une vision d'un peuple, d'un pays.@ St-Ralph :
Lecture brillante de cette affabulation qui passe pour une œuvre de recherche historiographe. Je n’ai jamais entendu parler de cet ouvrage et de la controverse qu’il a générée. Tu n’as pas mentionné la date de publication de ce « navet », pour reprendre le mot de Guillaume Camara. Outre le fait, comme le souligne bien Gangoueus, qu’il y a une multiplicité d’Afriques, il y a aussi le fait qu’il n’y a aucune continuité entre la Nubie de l’époque pharaonique et l’Afrique de la période des esclavages. C’est le même travers des « Afrocentristes » d’aujourd’hui qui, voulant recouvrer un passé glorieux comparable à celui de l’Occident, se revendiquent « descendants » nubiens ou égyptiens…Date de publication et suite...
Bonjour Alex !
Le livre de Pétré-Grenouilleau a été publié en 2004. Mais c'est à partir de 2005-2006, avec la campagne pour les élections françaises et surtout après les propos de Sarkozy sur son refus de la repentence que le débat sur l'esclavage a été relancé. Visiblement, la droite française semblait remettre en cause la loi Taubira, ou plutôt elle semblait l'accuser de semer la confusion en faisant remonter le passé de la France au visage des paisibles citoyens.
Pour en venir au ncontenu du livre, disons qu'il y effectivement dans l'esprit de beaucoup d'Européens une Afrique avec une culture homogène. Ce qui est une marque d'ignorance. Il n'y apas une culture homogène en Europe, ni en Asie ! D'autre part, comme tu le fais remarquer, lier le comportement des collaborateurs africains de la traite atlantique à la traite nubienne ou à la violence des relations humaines des premiers temps de l'humanité, c'est croire que les peuples ont toujours vécu sur le même territoire et mener le même mode de vie.
Le monde nous présente pourtant des images surprenantes qui doivent nous faire réfléchir. Par exemple, quel rapport y a-t-il entre les "sauvages amérindiens" de ces derniers siècles et ceux qui ont bâti les magnifiques édifices abandonnés à la végétation et découverts dans le nouveau monde ? Quel rapport y a-t-il entre les Egyptiens d'aujourd'hui et ceux de l'époque des pharaons ?Bonjour St-Ralph,
Alex m'a précédé, j'étais moi aussi curieuse de connaître la date de publication de ce livre après avoir lu ta critique rigoureuse. Faut-il s'étonner de l'accueil excessivement chaleureux réservé à ce livre alors qu'il est plutôt subjectif ? Puisqu'il est l'écho de leurs propres pensées et façon de voir les choses, tous s'y sont complu. Et quand il y en a quelques uns qui font entendre un autre son de cloche, il est noyé par les hourrah généralisés. J'aurais aimé voir ton article publié dans la presse, pour que ce son de cloche soit tout de même suffisament audible du grand nombre et pour que les gens n'aplaudissent pas les yeux fermés...
Merci de ta visite chez moi.Merci Liss !
Merci de ta visite et pour ton commentaire franc qui me fait plaisir. Non ! il n'est pas bon d'applaudir les yeux fermés.
J'ai découvert ton blog grâce à Caroline (la carteriedecaroline). Elle était surprise de me voir demeurer dans l'ignorance d'une si belle fontaine. Maintenant que je l'ai découverte, j'y boirai le plus souvent possible.Ah, c'est donc à caro que je dois ta visite ? Merci à elle. Je pensais que c'était Gangoueus, car je vais souvent chez lui et lis souvent tes commentaires, tu apparaîs comme quelqu'un qui aime le solide, le vrai, et pas le factice ou le superficiel, mais tu sembles parfois bien campé sur tes positions... ce n'est qu'une apparence, on ne peut pas connaître le fond de la personnalité d'une personne à travers ses seuls commentaires laissés sur un blog...
Cette franchise me plaît !
Ta franchise me plaît, Liss. Caro aussi m'a dit quelque chose de semblable. C'est sans doute le fait que la critique me donne des occasions d'aller plus loin. aller plus jusqu'à ce que je me rende compte que je m'éloigne de la vérité. Cela tient peut-être aussi au fait que j'aime que l'on comprenne le fonds de mes idées même si l'on n'est pas d'accord avec moi. Mais crois-moi, je sais reconnaître la valeur des autres et donc apprécier ce qu'ils font.
la traite arabo négrière :
http://rutube.ru/tracks/4540154.html?v=cd2f842cac8a3bc1d6986836d192037d&autoStart=true&bmstart=1000autocritique
a quel moment les africains feront leur autocritique ? pour n'avoir su défendre leurs enfants De nos jours encore la misère la guerre l'ignorance règne en Afrique incapable de fournir un avenir à ses enfants Les asiatiques ne parle plus de ce passé colonial, ils vont de l'avant j'aimerai que mes compatriotes fassent de même
Emmanuel a-t-il déjà lu un livre traitant du passé et du présent de l'Afrique ? Ne parle pas des Asiatiques en général, car il y a des Asiatiques encore colonisés et ceux qui ne le sont plus et qui ont leur destin en main.
Il n' y a que les imbéciles qui ne palent pas de leur passé quand ce passé conditionne encore le présent.
La France n'enseigne-t-elle pas son passé ? Qu'apprends-tu à l'école ? Qu'apprends-tu tous les jours dans les journaux français ? Réponse : de la résistance, de de Gaulle, de Napoléon, de juifs dépossédés, de la Shoa, de la Révolution française, des rois ....
Je suis en train de préparer la présentation d'un petit livre destiné aux "Français bien constitués" qui répètent des lieux communs comme toi. Ce livre commence exactement par les mots que tu as écrit. Mais ce livre - écrit par des Français - dit bien que le "Français bien constitué" ne va jamais plus loin que le bout de son nez et le bout de ce qu'il a l'habitude d'entendre. Les deux auteurs se proposent donc de l'emmnener un peu plus loin. Il est écrit pour toi ! Il est écrit pour les gens qui sont satisfaits de répéter ce que tu viens d'écrire.
En attendant, voici la première grande nouvelle que tu ignores : l'Afrique francophone n'a jamais été décolonisée ! Et puis, si l'Afrique n'était pas en mesure de défendre ses enfants, c'est peut-être parce qu'elle passait son temps à défendre tes grand-parents et tes parents pour que tu vives. Cela non plus tu ne le savait peut-être pas.autocritique
pas la peine de me donner des leçons vous ne me connaissez pas ... les africains feraient mieux de montrer l'exemple et de parler de leur passé celui qui leur appartient pas de stigmatiser celui des autres l'afrique ce n'est pas que l'esclavage ou la colonisation quand aux asiatiques quels sont vos exemples ? mystère et boule de gomme ...
Bonjour St-Ralph,
J'attendais ta critique sur ce fameux ouvrage, d'autant que tu avais suffisamment de reculer sur le sujet pour peser l'argumentation de Petré-Grenouilleau.
Je reviens dès que possible.